28 février 2006

Complément

J'ai voulu répondre à un commentaire fait sur le post concernant "Good night, and good luck". Lorsque j'ai eu terminé ma réponse, je me suis rendu compte que ça pourrait faire l'objet d'un post entier! C'est donc l'option que je retiens ici. Pour resituer les choses, je reproduis le commentaire qui a été fait par "King Lear":

Un film de très haute tenue! J'ai particulièrement été intéressé par les diatribes d'Ed Murrow, formellement et du point de vue du contenu, cela contraste violemment avec le néant que propose, en général, actuellement les présentateurs de télévision (y compris les (pseudo) intello Franz-Olivier Gilbert et Guillaume Durand)...
J'ai aussi trouvé tout à fait brilliant le choix des séquences "historiques"/"réelles" (je ne sais pas comment les appeller) des interrogatoires de McCarthy. Au lieu de prendre des extraits des procès médiatisés et assez connus encore de nos jours (les procès des militaires par exemple), Clooney a fait le choix d'une séquence qui semble anecdotique, mais qui se révèle plus signifiante que les plus grands procès.

Voici ce que je comptais dire dans ma réponse:

Concernant le contraste d'avec les présentateurs actuels, je suis bien d'accord avec toi. Soit ils sont potes avec tout le monde (Durand effectivement, Drucker, Denisot et d'autres présentateurs dont le nom ne commence pas nécessairement par D), soit leurs "attaques" relèvent plus de la cours de récré que de la véritable investigation (Fogiel pour ne citer que lui).A partir de là, je me pose deux questions en rapport avec ce qui a été dit.

La première est de savoir si du journalisme d'investigation on n'est pas passé au journalisme d'impertinence. Dans le sens où mettre le doigt sur une irrégularité politique relèverait moins de la dénonciation, ou du devoir journalistique en quelques sorte, que de l'autosatisfaction d'avoir précisément pointé du doigt une chose qui n'aurait pas dû être montrée, peu importe finalement ce qu'est cette chose. Ce que je veux dire, c'est que cela me donne l'impression d'être davantage un "jeu" ou un exercice de style qu'un véritable acte de journalisme. On dit "ça c'est pas normal" et on passe à autre chose sans réelle volonté de créer une réaction mais plutôt d'ajouter une ligne à son "palmarès". Good night... nous montre que Murrow a essayé de faire changer les choses, avec un réel suivi de l'affaire (fut-ce le cas dans la réalité, je ne sais pas, mais l'exemple me paraît frappant).

Ma deuxième question porte sur le contexte et nuance quelque peu la première. Oui, les présentateurs TV actuels sont fades. Mais est-ce dû au fait qu'ils ne sont pas confrontés à des situations aussi fortes que celle décrite dans Good night...? Il existe des situations où les libertés sont bafouées, certes, mais c'est chez le voisin. Et quand je dis le voisin, c'est une façon de parler, car il s'agitplutôt de l'autre bout du monde. Qu'en serait-il si ça se passait chez nous? Je crois que l'on peut encore faire confiance aux journalistes de tous bords (papa, si tu me lis...) et au sentiment NIMBY ("not in my back yard" pour ceux qui n'ont pas fait de sociologie politique) pour espérer une réaction forte et un véritable engagement.

Je m'arrête là, ce post devient interminable! La suite, je l'espère, dans les commentaires!

27 février 2006

Si j'avais fait un vrai blog de vrais jeunes...


Après avoir vu qq blogs de "vrais jeunes", j'essaie de compiler le meilleur de ce que j'ai pu comprendre. Tapez des trucs du genre "Fashion team" sur Skyblog et vous verrez de quoi je parle!
N.B.je ne m'aventure pas sur le langage du genre trop 1conpr3hensibl3 car je ne le maîtrise malheureusement pas.

Samedi soir tro la pire soirée!!! On éT au Cult, soirée trans...J'avais mi mon nouvo t-shirt (j'ai pri une photo, c tro la classe!!! j'ador montré ke je me rebel contre la sociaité de consomation avec des gro mots et des allusion au sex!!!!!! Che Guevara 4ever!!!!).
O cult l'ambiance tro pourri alors on a pri une bouteille de Jack Daniel's que j'ai paié avec l argent de mon père (il croit que c pour me paié un ciné, il est tro con, je le daiteste) et on c tro souler!!!!
Aprè comme CT vraimen tro nul on a pri nos scooter et on è parti o D! Embiance a chié alors on c pri d shots de caïpirina (je c pas comment ça c'écri mais c tro bon!!!). A 1 momen Jess a parlé J-C mè J-C a reçu un appel sur son portable alors il lui a dit "excuz moi mais je dois parler a un vré ami"!!! Tro cassée Jess!!!! Il ait tellement for Brice de Nice, j connai ttes c raipliques par coeur, je casse tout le monde, surtout les profs c connars!!!!
Aprè CT déjà 6h du mat' (ouais je sais je devrai dormir pour etre en forme pour lé cour mais moi je men fou d cours!!!) alors on a déciD 2 rentré parce qu'on éT dans un éta ke je c pas tro comment Dcrire parce que y a meme pa de smileys sur ce blog!!!!
En rentrant je me suis mi dans mon lit pour fumé 1 joint (je les cache dans ma chambre ma maire ait tro conne pour les trouvé!!!!) en écoutant David Guetta à fond sur mon mp3!!!!
Vivement le week-end proch1 que je ressorte, mé en attendan je dois allé au cours pdt 1 semaine, tro nul!!!!

26 février 2006

Good night, and good luck!


McCarthy, See it now, Ed Murrow, chasse au sorcières, communisme...Les mots se pressent dans ma tête au sortir de ce film...

No one familiar with the history of his country, can deny that congressional committes are useful. It is necessary to investigate before legislating. But the line between investigating and persecuting is a very fine one, and the Junior Senator from Wisconsin has stepped over it repeatedly. His primary acheivement has been confusing the public mind as between the internal and the external threats of communism. We must not confuse descent from disloyalty. We must remember always, that accusation is not proof, and that conviction depends upon evidence and due process of law. We will not walk in fear, one of another, we will not be driven by fear into an age of unreason. If we dig deep into our history and our doctrine, we will remember we are not descendant from fearful men. Not from men who dared to write, to speak, to associate, and to defend causes that were for the moment unpopular. This is no time for men who oppose Sen. McCarthy's methods to keep silent or for those who approve. We can deny our heritage and our history but we cannot escape responsibility for the result. There is no way for a citizen of the republic to advocate his responsibilities. As a nation we have come into our full inheritance at a tender age. We proclaim ourselves as indeed we are, the defenders of freedom where ever it still exists in the world. But we cannot defend freedom abroad by deserting it at home. The actions of the Junior Senator from Wisconsin have caused alarm and dismay amonst our allies abroad and given considerable comfert to our enemies. And who's fault is that? Not really his, he didn't create this situation of fear he merely exploited it, and rather successfully. Cassus was right, the fault dear Brutus is not in our stars, but in ourselves. Good night, and good luck.

24 février 2006

Football et politique, épisode I


J'avais eu l'occasion de lire ces déclarations plusieurs fois, elles ont refait surface alors j'ai décidé de les poster.
Lilian Thuram est un footballeur français, il joue à la Juventus de Turin. C'est un joueur qui passe un peu pour un intellectuel (à mon avis surtout parce qu'il porte des lunettes...) et donc à la différence des ses petits camarades, il donne son avis sur autre chose que le 4-4-2 ou la Ligue des Champions.
Il s'est notamment exprimé sur les émeutes en banlieue, critiquant l'attitude de Nicolas Sarkozy, en voici un extrait, tiré de l'Equipe:

"Pour le joueur de la Juventus Turin, Nicolas Sarkozy «joue sur l' ignorance et ne prend pas beaucoup de risques. On fait tout reposer sur l'insécurité, donc il faut prouver qu'il y a une insécurité, donc on la crée !» estime t-il avant de poursuivre : «C'est tellement facile ces discours populistes et démagogues, de parler de personnes dont la plupart des gens ne savent rien. Vous les connaissez, vous, ces supposés "glandeurs", "voyous", qui profitent des allocations familiales? Non, bien sûr»."
On peut penser ce qu'on veut de Nicolas Sarkozy et de la façon dont il a géré cette situation, pour ma part je le trouve assurément démagogue mais je pense qu'il a le mérite d'avoir le courage de ses opinions à la différence de beaucoup de ses collègues.
Mais que dire de Thuram? Il accuse Sarkozy de parler de gens qu'il ne connait pas, d'accord, mais lui, les connait-il mieux? Thuram a certes vécu dans les banlieues lorsqu'il était enfant. Mais d'un autre côté, il a lancé sa carrière professionnelle à Monaco, où la délinquance juvénile se limite aux frasques des petits Grimaldi; puis a été transféré en Italie, à Parme puis à la Juve. Son salaire annuel se chiffre en millions, sans compter les contrats publicitaires et tous les avantages dont il bénéficie à Turin. Alors sincèrement, dites-moi en quoi il peut se poser en expert des banlieues? Je ne crois pas qu'il sache encore ce que c'est.
Au delà de ça, je pose la question de savoir si un sportif est en mesure de se prononcer sur des sujets politiques. Sartre a dit qu'un intellectuel est quelqu'un qui se mêle de ce qui ne le regarde pas. Moi je suis d'avis que chacun doit se cantonner à son rôle et surtout à son domaine de compétence. Un footballeur peut utiliser son image pour des causes humanitaires par exemple, mais pas pour intervenir dans un débat politique.

Citation

Une citation que j'aime beaucoup et que je trouve très vraie:

"Le problème du futur, c'est qu'il n'arrête pas de devenir le présent"

Elle est de Hobbes, pas le philosophe mais le tigre de la bande-dessinée!

23 février 2006

Discrimination, ghettoïsation ou recensement?


"L'office HLM de la ville de Saint-Etienne est accusé d'avoir traité des demandes de logement selon des critères ethniques. Dans un rapport remis en juillet 2005, la Mission interministérielle d'inspection du logement social (Miilos) juge "anormal" que Métropole Habitat, un office public d'aménagement et de construction (OPAC), propriétaire de plus de 7 200 logements, ait mis en place "une politique de peuplement (qui) se résume à cibler les attributions pour l'essentiel sur l'origine ethnique des demandeurs".

Voila ce qu'on peut lire dans Le Monde du 21 février. Que penser de cette façon de faire? Ce sont des pratiques discriminatoires conclut la Miilos. Son but est de promouvoir la "mixité sociale" et de" rééquilibrer le peuplement" rétorque le président de l'OPAC, arguant que "les petits appartements ne peuvent pas être attribués aux familles nombreuses, qui sont souvent d'origine étrangère".
J'avoue ne pas savoir qui croire. En Suisse, on veut faire payer des primes d'assurances plus élevées à certains conducteurs selon leur nationalité, qui est retenue comme un facteur de risque plus ou moins important. Il est possible que les renseignements utilisés par l'OPAC sur l'"ethnicité" des ses clients le soit à des fins discriminatoires. D'un autre côté, il est tout à fait envisageable que l'étnhie ne soit qu'un critère socio-démographique de plus, au même titre que l'âge, le sexe, la profession, etc.
Comme quoi, on ne peut pas aborder un sujet sensible sans voir la levée de boucliers des associations y relatives.

20 février 2006

Grand concours



La nouvelle est (quasi) officielle: l'Université de Lausanne va se doter d'un nouveau Bâtiment des Facultés des Sciences Humaines. Un BFSH3 diraient les habitués. Et bien non! Si vous avez lu le premier "post" de ce blog, vous n'êtes pas sans savoir que l'Université a récemment adopté de nouveaux noms pour ses bâtiments.
Nous allons donc prendre les devants et proposer un nom pour ce nouvel édifice. Par conséquent, un grand concours est organisé! En voici son déroulement. Tout d'abord, tous ceux qui le souhaitent pourront poster un commentaire ici même pour proposer un nom; ils auront jusqu'à mercredi 1 pour le faire. Puis les propositions seront regroupées sous la forme d'un sondage nécessaire pour élire la meilleure d'entre elles, et ce d'ici la fin de la semaine. Le gagnant recevra un magnifique porte-clé UEFA...
Attention, les noms proposés doivent avoir la forme d'un mot-valise, comme c'est expliqué dans le premier "post". Le mot se doit donc d'être un néologisme, destiné à nommer un bâtiment accueillant des enseignements de sciences humaines. Si vous désirez écrire quelques lignes pour expliquer votre réflexion, n'hésitez pas! N'oubliez pas que le ridicule ne tue pas, il a même permis à certains de gagner des milliers de francs sur le dos de l'Université et du contribuable...

Démenti


Ce blog est à peine né que déjà les quelques usagers protestent. La censure serait de mise! On peut effectivement lire toutes sortes de protestations dans les commentaires sur l'article intitulé "Insécurité, papillon et Tyrannosaure".
Les commentaires seraient soumis à approbation avant d'être publiés! On tente de faire taire des dissidents! Certains visiteurs seraient retenus prisonniers dans un cyber-goulag! Pour dissiper toute rumeur, il convient d'établir clairement les faits. Oui, les commentaire sont soumis à approbation avant parution. Non, l'organe chargé de cette difficile tâche n'est pas un obscur Politbüro possédant des camps en Sibérie ou à Cuba. Et non, à l'heure qu'il est, aucun commentaire n'a été censuré.
Ce blog reste ouvert à toute critique. Le sondage nécessaire vous permet de donner votre avis en toute anonymité. Altermondialistes, guévaristes, zapatistes, dissidents birmans, séparatistes jurassiens et mécontents du menu de la cafétéria, manifestez-vous dans cette tribune qui vous est offerte...

19 février 2006

Contribution


Histoire de ne pas faire comme tout le monde, je n'apporterai pas ma pierre à l'édifice du débat des caricatures. Je me contenterai de citer un humoriste dont j'ai oublié le nom:

"Pour moi, se battre pour la religion, c'est comme se battre pour savoir qui a le meilleur ami imaginaire."

Insécurité, papillon et Tyrannosaure

La première fois que j'ai entendu parler de la "théorie du chaos", c'était dans Jurassic Park. J'avoue n'y avoir rien compris. Et voici que 13 ans plus tard, grâce à un illustre inconnu interviewé dans Le Monde du 19 février, tout est à présent limpide pour moi:

"La contradiction, en tout cas, entre nos choix et la réalité. Ainsi, la France refuse de faire la guerre en Irak, mais Florence Aubenas est tout de même enlevée. Nous croyons avoir un modèle social, et soudain nos usines sont délocalisées. Le tsunami se passe à l'autre bout du monde, mais nos touristes sont touchés. C'est la théorie du chaos appliquée : un battement d'aile de papillon au bout du monde a des effets jusque chez nous. Du coup, le sentiment d'insécurité individuelle que l'on a vu notamment s'exprimer en 2002 s'est élargi à un sentiment d'insécurité globale."


Jurassic Park IV est annoncé pour bientôt, peut-être qu'à nouveau le docteur Ian Malcolm pourra m'aider à comprendre notre société.


La pire chose qui puisse arriver à un parti d'opposition est d'accéder à la gouvernance...Aujourd'hui Mahmoud Abbas a inauguré le nouveau parlement dominé par le Hamas. Il a plaidé pour un règlement négocié du conflit avec Israël et appelé le monde à ne pas "punir" les Palestiniens après la victoire du mouvement islamiste.
Les interrogations à propos de l'influence sur le conflit Israelo-Palestinien de ce nouvel état de fait sont nombreuses. De mon côté, je me dis que le Hamas devra forcément mettre de l'eau dans son vin. On ne peut pas gouverner en utilisant les méthodes qui ont été les leurs jusqu'à présent. Ils vont se retrouver obligés de négocier, de faire des compromis, etc.

Il arriverait la même chose à Le Pen s'il accédait au pouvoir. Sa force tient dans le fait qu'il est en position de critiquer le gouvernement en place en promettant que lui ferait mieux. Mais s'il devenait le gouvernement, on se rendrait bien vite compte qu'il n'a pas de solutions meilleures à proposer.

Et je suis persuadé que Blocher est nettement moins "extrême" depuis qu'il est devenu conseiller fédéral...

18 février 2006

Ce matin, un républicain...



...a tué un chasseur. C'était un républicain avec un fusil...tiens donc! Jusqu'où iront-ils?

Dick Cheney, vice-président américain, a tiré sur un de ses amis au cours d'une partie de chasse. L'histoire ne dit pas s'il l'a confondu avec un chevreuil ou un dangereux barbu...

Mot-valise, Mot-alibi...



Créer un blog, c'est assurément difficile. Mais le plus difficile, c'est de trouver un nom à ce blog. On passe par tous les états d'âmes, on a une foule d'idées plus ou moins valables. Puis la révélation: Polyxions! Ca s'explique de manière très simple. Récemment, l'Université de Lausanne a renommé ses bâtiments en utilisant des "mots-valises". C'est un concept qui consiste à mélanger au moins deux mots pour en créer un nouveau. Il paraît que "blog" en est un. C'est à la portée du premier venu, mais le bureau chargé de faire ça par mon université - qui se plaint de ne pas avoir assez d'argent, et fait donc des économies sur le dos des étudiants - a réussi à se faire payer plusieurs milliers de francs...Alors pourquoi pas moi? Le processus est simple: je veux mettre quoi dans mon blog? des réflexions; à propos de quoi? à propos de tout et n'importe quoi. Ca donne Polyxions, avec "poly" pour plusieurs et le suffixe "xions" pour réflexions...C'est aussi simple que cela et ça n'a rien coûté à personne...