22 octobre 2006

D’où l’on tire des leçons de vie

Mon cours de répét’ s’est achevé. L’heure de tirer un bilan est venue. A défaut d’avoir pu tirer sur un terroriste (je vous l’accorde, c’est pitoyable comme jeu de mot). Les enseignements sont légion (cf. parenthèse précédente).
Attention pour le prochain cours ! Que l’on soit bien d’accord, je ne tombe pas non plus des nues, mais quand même…J’ai dormi toute les trois semaines dans un sac de couchage. Sac que j’ai dû rendre à la fin du cours. Il se trouve que pour signaler si le sac avait été ouvert ou non, il y a un petit truc jaune qui s’enlève si on l’ouvre. Or, je ne sais pas pourquoi, le mien ne s’est pas enlevé. Ce qui fait que malgré mes explications (oui, je sais, ça s’appelle un gros mot à l’armée), le responsable du matériel n’a rien voulu savoir et a remis mon sac dans la pile de ceux qui n’avaient pas été utilisés. Si je ne considère ne serait-ce que la première nuit où j’ai transpiré 2 litres à cause de la chaleur infernale, je crois qu’on peut avoir une pensée émue pour le prochain utilisateur de mon sac…
Les jeux vidéos sont très réalistes. En fait ouais. Si on joue à Splinter Cell ou à Metal Gear Solid, on se dit toujours que quand même, c’est pas possible que les gardes qui passent à deux mètres de votre buisson ne vous voient pas. Et bien à vrai dire si, c’est très possible. Les gardes se font tellement chier, ils deviennent tellement bête à force de faire tout le temps la même chose, qu’au final ils ne voient plus rien de ce qui pourrait se passer. Je peux pas vraiment expliquer pourquoi, mais c’est comme ça.
Un final de grande classe. Pour la remise du drapeau, nos supérieurs ont voulu un cadre « symbolique » et « grandiose ». Au fait, la remise du drapeau est une cérémonie à la con qui consiste à rendre un drapeau que l’on nous avait confié en début de cours. Ubuesque cérémonie donc, qui a eu lieu à Genthod. Vous ne savez pas où c’est ? C’est précisément là où je veux en venir : personne ne sait où se trouve Genthod.. Trou perdu genevois, il y passe un train régional toutes les heures, avec une capacité d’une centaine de places. Pour 430 militaires, c’est pas mal. Une pensé particulière va aux Suisses allemands de Thurgovie qui doivent arriver gentiment chez eux à l’heure qu’il est…
Bref, au final le cours s’est bien passé. D’ailleurs ce sont les gradés qui l’ont dit : « Votre mission a été menée à bien, puisque vous avez dissuadé toute attaque terroriste pendant le cours. » A cela je répondrai par une citation – de moi-même pour une fois – qui est la suivante :

« Dans mon jardin, j’ai installé un dispositif très coûteux pour éloigner
les éléphants bleus à pois jaunes. J’en suis très content car il marche vraiment
très bien ; la preuve, il n’y a aucun éléphant bleu à pois jaunes dans mon
jardin… »

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Phénoménal, surtout ta citation ;-) Contente de te retrouver...

Julien a dit…

Content que ma citation vous plaise mesdemoiselles! Pour ce qui est de mon "retour" Caro, sache que malheureusement, j'ai des soucis avec internet chez moi. Je ne serai donc pas très présent ces prochains jours!

Anonyme a dit…

oh je saurai etre patiente ;-) vu l'heure a laquelle je rentre du Valé (non c'est pas une faute de frappe)...

Anonyme a dit…

Concernant la pensée émue a avoir pour le prochain proprietaire du sac... à ta place je me demandrais combien de foi avant toi le "truc jaune" ne c'est pas enlevé ;)

Julien a dit…

Merci Phil, j'avais tenté d'éloigner un maximum cette idée de mon esprit, je te suis très reconnaissant...

Anonyme a dit…

Coucou Julien comme ça fait longtemps que je n'ai pas eu de ta visite c'est moi qui vient ! Je pense que tu es occupé à chasser les éléphants bleus à pois jaunes !
Mais tu es à un cours de répète si je ne m'abuse ?
Alors je te souhaite une bonne rentrée universitaire et beaucoup de plaisir à l'armée à bientôt

K-sandra