18 juin 2006

L'instant philosophe


En cette période de révisions, je me pose pas mal de questions sur la suite, sur ce que va être ma vie l'année prochaine, etc. Questions légitimes, mais pas toujours agréables à se poser.
Tout ça m'a fait penser à un truc auquel il m'était déjà arrivé de réfléchir. J'ai remarqué que les gens - moi y compris - ont tendance à ne pas considérer qu'ils vivent leur "vraie vie".

Je m'explique.

Par exemple moi. Je pourrais trouver mieux comme exemple, c'est vrai, mais c'est celui que je connais le mieux. J'ai très souvent tendance à penser que je ne vis pas vraiment ma vie. J'ai l'habitude de me dire que ma "vraie vie", ce sera quand j'aurai un boulot. J'imagine qu'une fois que ce sera le cas, je me dirai que ma vraie vie ce sera quand j'aurais fondé une famille. Et à en croire ce que j'entends ici et là, ceux qui en sont à ce stade, parlent de la vie qui va commencer "quand ce sera la retraite".
Vous me suivez?
Et bien moi, je trouve que c'est dommage de penser comme ça. Je ne vais pas faire une théorie sur la façon dont on devrait vivre, c'est pas un blog new-age, mais je crois que c'est intéressant de relever cet état de fait. Ou en tous cas, ça m'intéresse moi.

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Ouai je te comprend tout à fait. Et une fois qu'on sera à la retraite, on se dira que la "vraie vie" c'était quand on était jeune!
Du coup, profitons de la vie maintenant!

Anonyme a dit…

je partage ton sentiment. à chaque rires, à chaque larmes, dans les moments heureux et douloureux, je connais le bonheur de ressentir des émotions. je me sens vivante et dans ces instants là je suis pleinement consciente de vivre ma vie au présent,qu'elle ne m'échape pas. mais il me reste certains aspects à travailler... vivre c'est parfois prendre des risques sans toujours réfléchir au futur et ça, c'est vraiment pas simple.
c'était ma pensée philo du soir, bonsoir.

Le Clan des Coco's a dit…

Je ne dirai qu'une chose : CARPE DIEM!

Julien a dit…

Y a du vrai dans ce que tu dis chico...Ne pas pouvoir faire les dernières parties de ProEvo parce que j'avais la nuque bloquée m'a fait prendre conscience de la valeur de la vie et du caractère éphémère du bonheur!

Anonyme a dit…

"L'oeil tourné vers le ciel je marchais dans l'abîme" Baudelaire.
Un sujet de dissert' du bon vieux Giddey pour illustrer mon propos :o)!
Je suis assez convaincu qu'en ce bas monde il faut allier une inconscience volontaire à une nécessaire lucidité. La vie serait insupportable si, à chaque instant, il fallait penser à l'abîme qui nous attend. Il est salutaire de parfois abandonner notre lucidité et se laisser à s'illusionner sur notre condition. L'essentiel est de ne jamais oublier que l'on s'illusionne. "Il faut imaginer Sisyphe heureux"! Non Sisyphe derrière son rocher n'est pas heureux, mais il faut se l'imaginer comme tel, c'est-à-dire nous imaginer comme tel. Sauf bien sûr, si on est surhomme nietzschéen ou un mystique pascalien.
En somme, Nietzsche dirait : « il faut une part de mensonge pour vivre » ou « L'art et rien que l'art, nous avons l'art pour ne point mourir de la vérité ». Vivre comme si demain n’existait pas, mais penser, planifier et aimer comme si nous avions l’éternité devant nous.

Julien a dit…

En guise de réponse, je reprendrai une citation que j'ai déjà fait apparaître sur ce blog: "Le problème du futur, c'est qu'il n'arrête pas de devenir le présent." Calvin et Hobbes

Anonyme a dit…

La vraie vie, c'est ce qu'on vit à chaque instant