17 juillet 2006

Le rêve américain



"C'est pas le rêve américain ça?". Empruntée à un pote d'armée, j'utilise fréquemment cette expression (mais jamais assez souvent) pour désigner un état de bien-être fortement lié à un contentement stomacal. En clair ça veut dire que je suis bien posé, avec de bons potes, et que je mange un bon repas.
J'ai pensé à faire ce post en lisant un article de K-Sandra. Je me suis rappelé que la dernière fois que j'ai vécu le rêve américain, c'était là-bas, à Ikéa. L'Ikéa de ma région se trouve sur le chemin entre chez moi et l'université. La gare étant tout près du magasin, c'est facile de descendre du train pour aller manger puis de prendre le suivant.
Pourquoi c'est le rêve américain là-bas? Parce qu'il y a tout ce qu'on peut espérer lorsqu'on est un étudiant affamé. Parcours guidé. On rentre dans le magasin, bon évidemment, faut se taper à peu près tout pour arriver jusqu'au restaurant. Mais une fois sur place...Evidemment pour le plat principal, il faut prendre les boulettes! 10, 15, 20, avec ou sans confiture, la sauce, les frites...ce qui est sûr c'est que pour moi, ça me rappelle tout plein de souvenirs d'enfance. A défaut de pouvoir aller jouer dans les boules, y a rien de tel pour se remémorer les samedis matin à Ikéa.
En plus des boulettes, on peut prendre tout un tas de trucs aux noms dont l'exotisme n'a rien à envier à celui des meubles qui nous entourent. Pâtisseries, krisprolls, jus d'airelles...on pourrait m'engager pour écrire un Routard d'Ikéa.
On n'est pas arrivés au bout du rêve une fois qu'on a terminé ses boulettes. C'est ça qui est magique. On descend, on passe les caisses et on arrive au "snack-bar", où l'on peut acheter les fameux hot-dogs à 1.- Et ça, pour un étudiant fauché, je peux vous dire qu'on ne peut espérer mieux. Et pour être sûr de prolonger le rêve, on peut s'acheter une boîte de ces fameux biscuits au chocolat auxquels on devient accros!
Tout ça pour dire, qu'il y a des moments dans la vie où il suffit de peu pour être heureux. Il faut juste savoir en profiter, et c'est là qu'est toute la difficulté.

11 commentaires:

Anonyme a dit…

ben voilà! tu me fais regretter de ne m'être finalement pas arrêtée à Ikea vendredi soir sur ma route pour Gruyère!!! et pas la peine de me rappeller que j'ai raté ma vie car je ne suis jamais allée dans les boules quand j'étais petite! Non je ne suis pas tombée dedans (pourtant si je continue de manger des boulettes j'aurais le même tour de taille qu'Obélix!).

Julien a dit…

Ouais mais quand même Ludivine...les boules d'Ikéa...quand même...c'est comme de pas avoir joué aux Playmobils ou de pas avoir vu tous les Disneys ou de pas avoir lu tous les Yakaris...

Anonyme a dit…

Je découvre qu'on a tous été traumatisés par ces boules d'Ikea, excellent ;)

Anonyme a dit…

c'est donc ça que tu ne me pardonnera jamais? la vie est mal foutue quand même! mais je dessine alors y'a peut-être un espoir de rattraper les dégats de mon enfance ratée!

ça me fait penser qu il y a une super expo sur les babibouchettes à lausanne! je ferais un post dessus prochainement! (tu vois j ai pas tout loupé!)

Anonyme a dit…

Moi non plus je ne suis jamais allé dans les boules chez Ikea! Dans celles du Mcdo, par contre, j'y ai plongé. Mes parents n'ont jamais été attirés par les meubles Ikea, ils préfèrent les antiquités, à cause d'eux, j'ai raté mon enfance alors.... sniff sniff.

Le Clan des Coco's a dit…

N'empêche que ce rêve américain a un furieux goût de Suède!

Julien a dit…

C'est vrai que ce rêve américain se traduit principalement par un petit drapeau jaune et bleu planté sur une boulette de viande!

Anonyme a dit…

Ah les fameuses boules... et les fameuses boulettes.... snif séquences émotion et nostalgie!! La prochaine que tu t'y arrêtes, appelle moi que je rejoigne ce rêve suédo-américain ou americano-suédois le temps d'un repas avec toi.

Anonyme a dit…

et pis au magasin à côté des hot-dos à 1 balle, ils vendent des toutres de Daim glacé... trop bonnes, et tellement caloriques qu'avec une seule, tu nourris une soirée de 20 personnes assez facilement.

Anonyme a dit…

Bonjour, je m'appelle Lavomisse et je suis Ikeaboulolique.

(Là, vous devez tous répondre: bonjour, Lavomisse).

En vous lisant, je devine à quel point est grand le regret de celle ou de celui qui n'a jamais pu nager dans les boules IKEA.

C'est le moment pour moi de passer aux aveux. Quand je suis allé chez Ikea la première fois (en tant que gamin), j'avais dépassé de deux ans l'âge d'admission pour aller jouer dans la salle des boules (non, je ne parle pas des urinoirs, vous êtes gentils).

Alors que je dépassais largement tous les gamins présents de deux bonnes têtes, j'ai menti sur mon âge pour pouvoir y aller. Ce qui a suscité les rires navrés de la préposée qui, en fin de compte, sans doute pour avoir la paix, m'a laissé rentrer.

Alors quand je lis le témoignage de lµdivine, je me dis que j'ai bien fait de me taper ce moment de honte pour accéder au nirvana! ;)

Julien a dit…

Effectivement Lavomisse, aucune honte n'est trop grande pour pouvoir aller jouer dans les boules. Ca fait 2 ans pour ma part que je cherche tous les moyens possibles pour dissimuler mes 178cm et 70kg pour pouvoir y retourner...