05 mai 2006

Vorwärts

Le dernier post a donné lieu à de nombreux commentaires. Et pour changer, la plupart n'ont rien à voir avec le contenu de l'article. Mais cette fois-ci, je ne m'en suis pas inquiété. Je crois que bien plus qu'un "je m'en fous de ce que tu as écrit je parle de ce que je veux", ce phénomène est une sorte d'appel à l'aide. Ou plutôt de suggestion à peine masquée sur vos souhait concernant le post suivant.
C'est donc à la famille Schaudi qu'est consacré ce post. Cette famille qui a bercé notre adolescence, et accessoirement contribué à notre apprentissage (relatif) de cette belle langue qu'est l'allemand. Morceaux choisis.

  • "Guten Tag, ich heisse Hans, Hans Schaudi"
  • "Was läuft im Kino? Ein Krimi. Oh toll!"
  • "Schnitzel? Prima!"
  • "Na, sie ist aber tot."
  • "Einmal nach Führt bitte, hin und zurück."
  • "Wie gehe ich am besten zur Burg bitte?"
Etc, etc, etc. Ces phrase sont autant de madeleines proustiennes, qui me rappellent des souvenirs d'enfance. La fière ville de Cadolzburg restera à jamais gravée dans ma mémoire. Et ces heures passées à apprendre ces dialogues, l'appréhension en classe avant d'être pris pour jouer la scène, cette conne de Lieselotte qui devait toujours demander où se trouvait la Rathaus, la Gasthaus, la Strassenbahnhaltestelle...

12 commentaires:

Anonyme a dit…

Et dire que je vais surement entendre parler de ce genre de choses quand je serais a Bradwurstland... berk

Anonyme a dit…

Non non, en fait je savais pas qu'ils parlaient allemand... je déconne evidemment. C'était pas mon choix d'y aller autrement il est clair que j'aurais choisi un autre pays que Bradwurstland, mais bon... je vaincrai et reviendrai (eh oui mon ptit Julien...)

Anonyme a dit…

J'aurai qu'a leurs parler de l'impact sociologique de la saucisse sur le monde du travail... ils parleront surement d'autre chose.

Julien a dit…

Si on vous dérange, faut dire...Moi je fais un beau post sur la famille Schaudi, plein de réminiscences, de souvenirs. Un post émouvant quoi. Et vous, vous parlez de saucisses.
Je me faich' à chercher mes Lektion dans toute ma maison (et quand on habite un 14 pièces, je peux vous garantir que c'est pas très marrant de chercher un truc), je trouve une jolie photo pour illustrer le post, je parle de Proust, et vous, et vous...Bratwurst...

Anonyme a dit…

Oh mon pauvre Julien... sois pas jaloux et viens parler de saucisse avec nous ;-)

Anonyme a dit…

et personne ne parle de Lumpi!!!!! mais c'est scandaleux!!

Anonyme a dit…

et personne ne parle de Lumpi!!!!! mais c'est scandaleux!!

Anonyme a dit…

et personne ne parle de Lumpi!!!!! mais c'est scandaleux!!

Anonyme a dit…

c'est de la répétition pour mieux accentuer...

désolée... y'a eu comme un bug. ça te fait des commentaires en plus qui ont un rapport avec ton post!!!!

Julien a dit…

Je crois que le message est passé Ludivine, parlez de Lumpi!
Il y a d'autres oubliés. Le cousin dont je ne me souviens plus du nom par exemple! "Na, du bist aber jung, ich bin dreizehn!". J'avais envie de le baffer!

Anonyme a dit…

Je vois que tu t'es beaucoup investi dans tes cours d'allemand pour en arriver à vouloir baffer quelqu'un qui n'existe pas ;-)

Anonyme a dit…

madeleine, madeleine, c'est vite dit! L'expérience de la mémoire involontaire chez Proust est avant tout analogique. Elle consiste dans le rapprochement de deux réalités distinctes, éloignées temporellement par exemple, au moyen d'un support, d'un véhicule narratif, en ce cas la madeleine...
Oh! J'en vois deux qui ronflent au fond! Faut dire si je vous fais chier? Oui?! Ok...

Plus sérieusement, j’essaie d’imaginer la scène décrite par Proust (oui je suis comme ça moi) :

Longtemps j’ai essayé d’apprendre l’allemand. Toutefois, après d’infructueuses tentatives, après de longues heures d’études passées à réviser mon Wortschatz et à lire du Wittgenstein, j’abandonnais, la mort dans l’âme, la langue de Goethe aux teutons.
Des années plus tard, alors que j’avais abandonné tout espoir de lire Rilke en langue originale, alors que tout ce dont je parvenais à me ressouvenir de mes vains efforts n’était que quelques bribes de phrase, lors d’un voyage à Bayreuth, alors que je demandais, dans un allemand très approximatif, à un enfant le nom de son chien, et alors qu’il me répondit : « Das ist Lumpi. Lumpi ist mein Hund ! », je retrouvai soudain la mémoire, tout Cadolzburg sortit de la bouche du petit enfant : le Rathaus, le Gasthaus, la gare, la jambe cassée de Liselotte, la tente au bord du lac etc.